Le Canada possède sa propre industrie de préservation du bois depuis environ un siècle. Il est le deuxième plus grand producteur de bois traité, à égalité avec le Royaume-Uni (derrière les États-Unis, qui sont de loin le plus important producteur). En 1999, l’année la plus récente pour laquelle nous avons des données, le Canada a produit 3,5 millions de mètres cubes de bois traité. On compte autour de 65 installations de traitement au Canada.
Comme ce fut le cas dans la plupart des pays industrialisés, le Canada a développé l’industrie de la préservation du bois autour de la créosote, qui servait au début à traiter les éléments en bois des chemins de fer (les traverses reliant les rails), puis ceux des services publics (poteaux des réseaux d’électricité). La production de créosote a commencé à ralentir dans les années 1950 et, dès les années 1970, le pentachlorophénol a supplanté la créosote pour traiter les éléments susmentionnés. Aujourd’hui, seulement 17 % de la production canadienne de bois traité est imprégnée de ces produits de préservation à base d’huile.
Les 83 % restants sont traités à l’aide de produits de préservation hydrosolubles tels que l’arséniate de cuivre chromaté (ACC), le cuivre alcalin quaternaire (CAQ), l’azole de cuivre (AC) et l’azole de cuivre micronisé (ACM). L’industrie a amorcé un virage important en adoptant les produits hydrosolubles dans les années 1970, alors que s’est considérablement accru l’intérêt des consommateurs pour la construction de terrasses et d’autres structures résidentielles d’extérieur. Pendant de nombreuses années, l’ACC était de loin le produit de préservation le plus employé pour traiter le bois utilisé dans les projets de construction résidentielle et industrielle.
En 2004, la réglementation touchant l’ACC a été modifiée afin que ce produit ne soit plus vendu pour la plupart des utilisations en milieu résidentiel. Après ces modifications, les installations de préservation du bois ont commencé à traiter 80 % de leurs produits de bois au CAQ ou à l’AC, plutôt qu’à l’ACC comme auparavant.
Le bois traité au Canada est surtout utilisé au pays, alors que le Canada n’exporte que 10 % de sa production.
De plus, le Canada a ses propres normes de préservation du bois, appuie plusieurs organisations techniques et de commercialisation et conserve sa position de chef de file dans de nombreux domaines de recherche en préservation du bois. L’industrie a concentré ses efforts à répondre à la réglementation plus stricte en ce qui concerne la protection de la santé et de l’environnement.