Le bois est employé depuis les débuts de la civilisation humaine comme matériau de charpente précieux et résistant. Conçus selon les règles de l’art, les éléments en bois peuvent durer de très longues années. Toutefois, à l’instar des autres matériaux de construction, le bois peut voir sa durée de vie utile diminuer à cause de mauvaises pratiques d’entreposage, de conception, de construction et d’entretien.

Comment peut-on s’assurer qu’un bâtiment en bois sera debout pendant longtemps? Avant tout, il faut toujours se rappeler que le bois destiné à un usage à l’état sec doit rester sec. Commencez par acheter du bois sec, puis entreposez-le avec soin dans un endroit sec. Ensuite, concevez le bâtiment de manière à ce que les éléments en bois soient à l’abri, gardez le bois sec pendant la construction et assurez un bon entretien du bâtiment. Cette approche se nomme la conception au service de la durabilité.

S’il est impossible de garder le bois sec, deux approches s’offrent à vous. Étant donné que le bois humide risque de pourrir, vous devez choisir un produit résistant à la pourriture. Dans un premier temps, vous pouvez opter pour une essence naturellement durable, comme le thuya géant. Cette approche consiste à miser sur la durabilité naturelle du bois.

La plupart des types de bois de construction ne sont pas naturellement durables, mais on peut les rendre résistants à la pourriture en les imprégnant d’un produit de préservation. La résistance à la pourriture du bois traité au moyen d’un produit de préservation est supérieure à celle du bois d’essences naturellement durables. Cette approche consiste plutôt à compter sur le bois traité comme gage de la durabilité.

L’attention que vous devez porter aux questions de durabilité durant la conception dépend du risque de détérioration par la pourriture. Autrement dit, plus les conditions auxquelles le bois est exposé le mettent à risque de pourrir, plus vous devez le protéger. À l’extérieur, par exemple, tout bois en contact avec le sol est plus susceptible de pourrir et doit être traité sous pression avec un produit de préservation. Dans le cas du bois exposé aux intempéries, mais sans contact direct avec le sol, le risque de dégradation fongique dépend des conditions climatiques. En général, les champignons qui décomposent le bois se développent mieux dans les endroits humides et chauds. Les chercheurs ont créé une carte des zones à risque en Amérique du Nord en se basant sur les températures mensuelles moyennes et le nombre de jours de pluie. Cette carte en particulier montre le risque de pluie et s’applique au bois utilisé à l’extérieur notamment comme platelages, bardeaux et palissades. Un niveau d’exposition élevé indique qu’il faut choisir avec soin l’essence ou le produit de préservation qu’on emploiera, si l’on souhaite maximiser la durée de vie utile. À l’avenir, les codes du bâtiment prévoiront peut-être des directives plus précises sur le risque de pourriture. Pour le bois non exposé aux intempéries, comme le bois de charpente, cette carte est plus ou moins utile, car les conditions environnementales à l’intérieur d’un mur sont susceptibles de différer considérablement de celles observées à l’extérieur.