- Dans la mesure du possible, optez pour du bois de cœur, pour limiter la quantité d’éléments nutritifs sur les surfaces du bois et prévenir la migration des éléments nutritifs à travers le revêtement, qui favorise la prolifération fongique à la surface.
- Tous les coins doivent être arrondis suivant un rayon d’au moins 5 mm pour éliminer les arêtes vives où la couche de revêtement peut s’amincir.
- Préparez la surface en la ponçant à l’aide d’un papier abrasif de calibre 100 de manière à activer physiquement et chimiquement la surface. Le traitement de surface et le revêtement doivent être appliqués immédiatement après le ponçage. Des études ont démontré que le ponçage peut doubler la durée de vie d’un revêtement.
- Procédez à un prétraitement au moyen d’une formule aqueuse contenant un absorbeur UV conçu pour capter la lumière visible qui doit pénétrer les revêtements transparents afin de rendre le bois visible. Si le revêtement suivant n’est pas entièrement opaque à la lumière UV, un photostabilisant à amine encombrée doit être ajouté au système de protection de la lumière visible. Non seulement un système de protection de la lumière visible prévient la dégradation de la surface du revêtement, mais il empêche également la libération des produits de dégradation de la lignine qui peuvent être utilisés comme source de nourriture par les champignons responsables du noircissement, ainsi que la dégradation des composants biocides induite par la lumière. Ce prétraitement doit aussi faire appel à trois biocides minidosés à base de carbone et à propriétés chimiques différentes afin d’offrir une protection croisée contre la détoxification, et un spectre complémentaire d’activités qui procurent une bonne résistance à un éventail complet de champignons responsables du noircissement. Ce prétraitement devrait en outre procurer des propriétés hydrofuges et permettre de garde le pH de la surface du bois neutre ou légèrement alcalin.
- Appliquez un revêtement d’uréthane catalysé à base d’eau transparent contenant des absorbeurs UV organiques ou inorganiques couvrant les UVB jusqu’à la partie à haute énergie du spectre visible (violet). Le revêtement doit bloquer pratiquement tous les rayons UV, pour prévenir la détérioration du bois, des biocides et des hydrofuges. Il doit être formulé pour convenir au bois humide, afin de pouvoir être appliqué peu de temps après le prétraitement. Il doit en outre être exempt d’éléments nutritifs favorisant la prolifération fongique, et présenter un mélange optimal d’efficacité pour repousser l’humidité et de perméabilité à la vapeur d’eau, de manière à limiter la pénétration d’humidité et à permettre au bois de sécher après la pluie. La première couche a pour fonction de pénétrer le bois et d’y adhérer, alors que les autres couches sont formulées pour garantir une adhérence intercouche maximale, sans ponçage entre les applications. Le nombre de couches appliquées doit permettre d’obtenir une épaisseur de feuil d’au moins 60 microns pour réduire au minimum la capacité des champignons responsables du noircissement à pénétrer dans le feuil et à l’infecter. L’eau doit glisser et non perler sur la couche superficielle, pour permettre un séchage rapide après la pluie ou la rosée et ainsi réduire la période propice à la germination des spores.
D’autres renseignements détaillés sur l’application de revêtement sur les surfaces en bois ont été rassemblés par le comité mixte des revêtements et des produits forestiers du FPL (http://www.fpl.fs.fed.us/documnts/pdf2004/fpl_2004_bonura001.pdf, 2004).